Pas de doutes sur le fait que vous connaissez la fast fashion, ou au moins que vous en ayez entendu parler. Un vrai sujet d’actualité, promu sur les réseaux sociaux, dénoncé dans les médias, sanctionné par les politiques.
Néanmoins, plus rares sont ceux qui aident à démocratiser son opposé, la Slow Fashion.
Découvrons ensemble de quoi il s’agit.
La définition de la Slow Fashion
La Slow Fashion est un mouvement qui promeut une mode éthique et durable. Notamment par des méthodes de production respectueuses de l’environnement, des humains et des animaux.
- De l’environnement : Cela peut passer par l’eau, le transport, le choix des matières premières..
- Des humains : Qui travaillent de la récolte de la matière première à la production jusqu’à la vente.
- Des animaux : Notamment s’il s’agit de vêtements en matière animale comme de la laine.
« Slow Fashion » qui signifie « Mode Lente » en français fait écho aux avantages environnementaux et sociaux de produire de manière « lente » et raisonnée. Par exemple, en opposition à la Fast Fashion qui produit un nombre incalculable de collections par an, la Slow Fashion produit 2 à 4 collections par an.
Sommaire
Les principes de la Slow Fashion
La Slow Fashion n’est pas juste une tendance, c’est un mouvement profond qui transforme notre façon de penser, de produire et de consommer la mode. Nous nous sommes basés sur les mêmes principes pour créer notre boutique en ligne de vêtements et accessoires bio et équitables.
Principes Environnementaux
Le mouvement s’engage résolument à minimiser son empreinte écologique. Voici comment elle intègre les pratiques écoresponsables :
- Utilisation de matières durables : Adieu les tissus nuisibles à l’environnement ! Ce mouvement privilégie les matières éco-responsables comme le coton biologique, le lin et le chanvre, qui ont un impact moindre sur notre planète. En choisissant des matériaux durables, on s’oppose à l’utilisation intensive de ressources et de produits chimiques nocifs.
- Production responsable : Les marques alignées sur ce mouvement adoptent des méthodes de fabrication qui réduisent la consommation d’eau et d’énergie et minimisent les déchets. Cette approche contraste avec le modèle de la fast fashion, où la production accélérée entraîne souvent une surconsommation de ressources et une augmentation des déchets.
- Gestion environnementale des surplus : Plutôt que de recourir à la destruction des invendus, une pratique courante dans l’industrie de la fast fashion pour gérer l’excès de stock, la Slow Fashion encourage des alternatives plus durables comme le recyclage, la donation ou la réutilisation. En étendant la durée de vie des vêtements, cette stratégie contribue à réduire significativement les déchets et l’empreinte carbone du secteur. Par exemple, chez Saobio, nous n’avons jamais jeté de vêtements invendus, il nous est déjà arrivé d’en faire don.
Principes Éthiques
L’engagement éthique de la Slow Fashion est profond, visant à transformer positivement les vies des personnes impliquées dans la production de vêtements. Voici comment elle se traduit :
- Conditions de travail équitables : Contrairement à la fast fashion, où le rythme effréné de production peut entraîner des conditions de travail précaires, la Slow Fashion prône un environnement de travail respectueux, offrant des salaires justes et des conditions sûres pour les travailleurs.
- Soutien aux communautés locales : En s’opposant à la délocalisation massive de la production, ce mouvement favorise l’emploi local et aide à préserver les compétences artisanales, contribuant ainsi au développement économique des communautés locales.
- Impact sur les décisions d’achat : En promouvant la transparence, la Slow Fashion influence les choix des consommateurs, les incitant à privilégier des achats plus réfléchis et éthiques, en adéquation avec un changement de valeurs vers plus de durabilité et d’équité.
Il est clair que la Slow Fashion ne se contente pas de réduire l’impact environnemental, mais s’efforce également d’améliorer significativement les conditions de vie des travailleurs et de soutenir un modèle économique plus juste.
Les labels et certifications pour vous guider
Comprendre les différents labels et certifications peut grandement vous aider à choisir des vêtements qui correspondent aux valeurs de la Slow Fashion. Voici les principaux labels crédibles dans ce domaine :
- GOTS (Global Organic Textile Standard) : Ce label est une référence mondiale pour les textiles fabriqués à partir de fibres biologiques, assurant non seulement le respect de critères environnementaux mais aussi sociaux tout au long de la chaîne de production.
- Fair Wear Foundation : Cette certification se concentre sur l’amélioration des conditions de travail dans l’industrie du textile, garantissant que les entreprises suivent des pratiques éthiques et transparentes.
- OEKO-TEX : Ce label teste les textiles pour vérifier l’absence de substances chimiques nocives, assurant ainsi la sécurité et le respect environnemental des produits.
Et le prix dans tout ça ?
Une problématique qui revient souvent concerne le prix des vêtements éthiques : pourquoi sont-ils plus chers que la moyenne ? Voici quelques éléments de réponse :
- Qualité et durabilité : Les vêtements éthiques sont souvent fabriqués à partir de matériaux de meilleure qualité, ce qui signifie qu’ils durent plus longtemps. Acheter moins, mais acheter mieux peut s’avérer économique à long terme.
- Conditions de travail justes : Le prix reflète également le respect des droits des travailleurs, assurant qu’ils sont payés équitablement et travaillent dans de bonnes conditions.
- Processus de production respectueux de l’environnement : Les méthodes de production durables peuvent être plus coûteuses, car elles réduisent l’impact environnemental, utilisent des ressources renouvelables ou recyclées, et minimisent les déchets et les émissions.
Nous pouvons espérer qu’au fur et à mesure de sa démocratisation, la mode éthique devienne de plus en plus accessible pour que chacun puisse en profiter.
Il est aussi important de rappeler que les marges appliquées dans ce secteur, sont très souvent beaucoup moins importantes que dans l’industrie de la mode conventionnelle, nous pouvons en témoigner.
Quelques astuces
La méthode BISOU
Avant de craquer pour un nouvel article, pourquoi ne pas faire un petit bisou à votre réflexion d’achat ? Connaissez-vous la méthode BISOU, un guide simple pour des achats plus réfléchis :
- Besoin : À quel besoin répond cet achat ?
- Immédiat : Puis-je attendre quelques jours avant de me décider ?
- Semblable : Ai-je déjà quelque chose de similaire ?
- Origine : D’où vient cet article ?
- Utile : Sera-t-il vraiment utile dans mon quotidien ?
En vous posant ces cinq questions, vous vous assurez que chaque achat est mûrement réfléchie, évitant ainsi les achats impulsifs et favorisant des choix plus durables.
Acheter d'occasion
“Le meilleur déchet, c’est celui qu’on ne produit pas »
Cette phrase montre clairement une des plus grosses limites de la mode éthique..
Solutionnée par l’achat d’occasion.
Je m’explique..
Acheter des vêtements bio et éthiques est un acte qui permet d’éviter d’énormes impacts néfastes environnementaux et sociaux. En revanche, même si elle est minimisé, cela en engendre tout de même de la pollution étant donné qu’il y a une production de ce vêtement.
Alors qu’acheter un vêtement d’occasion, c’est acheter un vêtement déjà produit, donc sans nouveaux impacts.
Chez Saobio, nous pensons que ce sont deux solutions qui doivent coexister pour répondre aux divers besoins et envies de chacun.
Attention tout de même à ne pas croire que l’achat d’occasion est une solution magique :
- Transports & Emballages : Ces achats d’occasions ont très souvent lieu sur des plateformes en ligne ce qui entraîne des émissions de CO² liées au transport et des déchets en raison des emballages.
- Vêtements neufs : Certains vendeurs d’occasion sont en réalité des revendeurs de vêtements neufs, qu’ils achètent lors de promotions ou d’éditions limitées. Le but est d’en tirer des bénéfices à la revente. Cette pratique appelée “resell” ne doit pas être considérée au même titre qu’un véritable achat d’occasion.
Réparer ses vêtements
Les fonds de poche de votre jean ou de votre veste sont troués ?
Ce pantalon qui vous a été offert à Noël est trop grand ?
La fermeture éclair de votre robe a lâché ?
Alors soutenez vos artisans locaux tels que les couturiers, tailleurs et cordonniers !
Ils sauront réparer les petits problèmes que vous pouvez avoir avec vos vêtements.
Tout ne peut évidemment pas être réparé.
Dans ce cas, vous pouvez chercher des lieux de recyclage pour les y déposer. L’idée étant de ne pas donner à une œuvre caritative ce que vous pensez ne pas pouvoir vendre, sinon cela revient simplement à leur transmettre ce problème.
Si vous êtes du genre débrouillard, vous pouvez aussi vous trouver une passion pour l’upcycling. Dans notre cas, il s’agit de donner une seconde vie à vos vêtements. Vous pouvez par exemple transformer un t-shirt en un joli coussin, avec un peu de couture et de rembourrage pour le rendre moelleux.
Slow Fashion et Développement Durable
Vous l’aurez compris, les principes de la Slow Fashion que nous avons énoncé précédemment dans cet article sont en totale adéquation avec le développement durable.
Pour rappel, le développement durable c’est :
“Un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.”
Le secteur de la mode, souvent pointé du doigt pour son impact négatif tant environnemental que social, se trouve à un carrefour crucial. L’avenir nous dira si la transition est réussie, en tout cas, vous savez de quel côté Saobio se situe !